C’est une première : la Suisse va recevoir une délégation internationale d’experts contre la torture.
Il s’agit du Sous-Comité des Nations Unies pour la prévention de la torture. Cinq membres de ce groupe vont effectuer des visites un peu partout dans le pays jusqu’au 7 février prochain. Ils vont se rendre dans toute une série de lieux de privation de liberté pour constater les conditions de détention. Il s’agit évidemment des prisons mais aussi des commissariats de police, des centres de migrants, ou des hôpitaux psychiatriques. Ils vont rencontrer des représentants des autorités fédérales et cantonales, du pouvoir judiciaire, des organisations de la société civile, mais aussi des personnes privées de liberté. L’idée est d’évaluer le traitement qui leur est réservé. Et de voir si toutes les mesures sont prises pour les protéger contre la torture et les mauvais traitements.
Cette visite ne veut pas dire que la Suisse serait particulièrement touchée par cette question. Au contraire, elle reçoit les membres de ce sous-comité car elle a adhéré au Protocole facultatif à la Convention contre la torture. Un texte qui a pour objectif de renforcer la protection contre la torture et autres mauvais traitements. Le protocole prévoit explicitement les visites de ce sous-comité dans tous les lieux de privation de liberté.
S’agit-il dans ce cas d’une simple visite de courtoisie, puisqu’il semble qu’il n’y ait pas de cas de torture en Suisse ?
Pas nécessairement car le concept de torture et de mauvais traitements doit être vu au sens large, cela évoque aussi les conditions de détention, les questions liées à la surpopulation carcérale et le respect des droits fondamentaux. Sans évidemment préjuger du rapport qui sera établi pour la Suisse, on peut dire que toutes ces questions liées à la privation de liberté peuvent être des défis importants à relever pour l’ensemble des pays du monde.
Tout autre chose enfin, une cérémonie de commémoration des victimes de l’holocauste aura lieu au Palais des Nations ce lundi 28 janvier 2019 à 17h.
La journée officielle de commémoration a lieu le 27 janvier, date de la libération du camp d’Auschwitz, mais elle sera célébrée ce lundi aux Nations Unies. Le Secrétaire général de l’ONU dans son message annuel se dit alarmé par la progression de l’antisémitisme dans le monde. En prenant notamment exemple de l’attaque meurtrière dans une synagogue aux Etats-Unis et de la profanation de cimetières juifs en Europe. Antonio Guterres a par ailleurs expliqué que l’intolérance touchait aujourd’hui d’autres groupes de la population comme les réfugiés, les migrants, les minorités, ou les musulmans. Il a conclu en demandant de nous unir autour des valeurs universelles pour rendre le monde plus égalitaire.
Au cours de la commémoration de cet après-midi au Palais des Nations, Benjamin Orenstein, nous partagera avec nous son témoignage en tant qu’un des derniers témoins de la déportation dans le camp d’Auschwitz.
Il est encore possible de s’inscrire pour assister à cette cérémonie en vous rendant sur le site Internet des Nations Unies à Genève : www.onug.ch
https://dev3.radiolac.ch/podcasts/radio-lac-matin-28012019-091559/