Le rapport d’enquête sur les abus commis à l’école publique genevoise fait encore des remous. Le comité contre le harcèlement sexuel point du doigt les conclusions des experts indépendants nommés par le Conseil d’Etat. Ils déplorent que l’enquête n’ait abouti sur aucune réelle sanction à l’encontre des enseignants.
Membre du comité, l’avocate Laïla Batou appelle également à protéger davantage les enfants en milieu scolaire. Elle était l’invitée d’Olivier Francey ce matin.
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Que reproche le comité contre le harcèlement à l’encontre de l’enquête commandée par le DIP?
Des manquements mais aucun dysfonctionnement constatés au sein du Département de l’instruction publique : c’est ce que dit l’enquête sur les affaires de harcèlement sexuel, notamment au collège de Saussure. Une conclusion qui fait réagir le comité contre le harcèlement sexuel.
Les experts ont enquêté sur l’affaire Ramadan mais aussi sur des cas plus récents. En 2017, des jeunes filles se plaignaient de harcèlement sexuel de la part de leurs professeurs. Propos déplacés, vidéo suggestive ou encore chantage aux notes. Suite à ces plaintes, le DIP avait commandé une enquête indépendante. Le comité féministe regrette qu’elle n’ait abouti qu’à des blâmes ou à des sanctions pécuniaires. Pour lui, des dispositions du code pénal s’appliquaient et les collaborateurs du Département auraient dû dénoncer les faits au Ministère public.
Il déplore qu’aucune responsabilité n’ait été retenue à l’encontre du DIP, en l’absence de directives claires. Avec cette question: l’Etat n’aurait-il pas dû en édicter justement? Enfin, le comité féministe regrette que le rapport ne s’intéresse pas aux conséquences du harcèlement sur la vie des jeunes filles et sur leur parcours scolaire, passablement perturbé depuis.
Le comité contre le harcèlement exige des règles claires pour régir les rapports entre professeurs et élèves.
@JudithMonfrini @OlivierFrancey