C’est à Genève, au centre de conférences internationales, près de la place des Nations. Et ça va durer toute la semaine. Il s’agit d’un événement majeur dans le domaine de l’humanitaire. Il est organisé par OCHA. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU. 1800 participants du monde entier sont attendus pour partager leurs réseaux et leur expérience de terrain. C’est le plus grand événement du genre dans le monde.
L’objectif est que les acteurs de l’aide humanitaire se rencontrent. Qu’ils puissent échanger sur leurs pratiques. Et davantage coopérer sur le terrain. L’autre objectif est de présenter le travail humanitaire pour les personnes qui pourraient être intéressées par une expérience professionnelle ou une carrière dans ce domaine. Concrètement, il y aura des dizaines de stands qui permettront aux visiteurs de rencontrer les différentes organisations. Et il y aura aussi une série de réunions et de rencontres sur différentes thématiques qui sont liées aux objectifs de développement durable. Ainsi l’aide humanitaire sera analysée notamment sous l’angle de l’égalité de genre, l’inclusion des personnes handicapées, ou le changement climatique.
Pourquoi, me dira-t-on, cette rencontre à Genève, loin du terrain des conflits ou des catastrophes naturelles ?
Evidemment ce n’est pas un hasard ! Genève est en fait devenu la capitale de l’aide humanitaire. On retrouve ici toutes les grandes agences de l’ONU qui travaillent dans ce domaine. L’OCHA a son siège ici ainsi que le Haut-commissariat aux réfugiés. Il y a aussi le programme alimentaire mondial pour ne citer qu’eux. De nombreuses organisations non gouvernementales sont aussi présentes au bord du lac Léman. Et bien sûr le CICR, le comité international de la croix rouge, considérée comme une des premières agences humanitaires au monde.
Un autre événement cette semaine est la réunion de l’action antimine à partir de demain.
On reste dans le domaine de l’humanitaire … Je voulais évoquer avec vous l’UNMAS – le service de l’action antimines des Nations Unies. Il n’est pas très connu du grand public mais il a pourtant un rôle très important à jouer.
Ce service est la réponse apportée par le système des Nations Unies au problème mondial posé par les mines et les munitions non explosées.
Son mandat est aussi de lutter contre les dégâts causés par les mines anti-personnel et contre leur utilisation dans les conflits. Il joue évidemment un rôle majeur dans le soutien aux victimes.
Il faut savoir que plus de 3000 personnes dans le monde travaillent pour UNMAS !
Il y a cinq domaines prioritaires pour l’action antimine :
Le déminage proprement dit ;
La sensibilisation aux mines et l’éducation ;
L’assistance aux victimes ;
Les activités de plaidoyer en faveur de l’interdiction complète des mines antipersonnel, et ;
La destruction des stocks ;
Pour info, la réunion qui a lieu cette semaine à Genève doit permettre de lancer officiellement la Stratégie de la lutte antimines des Nations Unies pour la période allant de 2019 à 2023.
https://dev3.radiolac.ch/podcasts/radio-lac-matin-04022019-091140/