A Genève, une enquête a été ouverte pour fraude électorale suite aux dénonciations de deux collaborateurs du Service des votations et élections. Une perquisition a été menée jeudi dans ses locaux par la police judiciaire. Un collaborateur a été interpellé.
L’information publiée jeudi par 20 minutes a été confirmée par le Ministère public dans un communiqué. Le Parquet y explique avoir reçu en février dernier une communication de la Cour des comptes qui avait entendu à leur demande deux collaborateurs du Service des votations et élections.
Les deux personnes ont notamment fait état du comportement d’un de leurs collègues. Il aurait, lors de plusieurs opérations électorales, détruit ou ajouté des bulletins de vote. Entendus par la police, les collaborateurs ont confirmé leurs dénonciations.
Président du Conseil d’Etat informé
Le Ministère public a ouvert une procédure notamment pour fraude électorale, précise-t-il. Sur son instruction, la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire a interpellé jeudi le collaborateur visé, lequel est actuellement auditionné. Elle a en outre perquisitionné les locaux du Service des votations et élections.
Le procureur général, en charge de la procédure, a informé le président du Conseil d’Etat des démarches en cours pour lui permettre de prendre toute mesure propre à garantir la régularité du processus de vote en cours. Selon 20 minutes, plusieurs scrutins, certains vieux de plusieurs années, pourraient avoir été truqués.
Votation du 19 mai pas remise en cause
Dans un bref communiqué publié dans l’après-midi, la Chancellerie d’Etat, dont dépend le Service des votations, a annoncé avoir été informée de soupçons de fraude qui impliquerait un collaborateur de ce service. Elle dit collaborer pleinement et se tenir à l’entière disposition du Ministère public dans le cadre de cette enquête.
« Concernant la votation du 19 mai, aucun élément porté à sa connaissance, en l’état, ne remet en cause l’intégrité et le bon déroulement du scrutin », ajoute-t-elle. Et de préciser qu’aucun commentaire supplémentaire ne sera fait à ce stade, la procédure étant en cours.
Hold-up démocratique
Des milliers d’électeurs genevois se demandent s’ils peuvent encore faire confiance aux institutions, souligne pour sa part l’UDC-Genève dans un communiqué. C’est pourquoi le député Christo Ivanov a déposé jeudi une question écrite pour demander des comptes au Conseil d’Etat.
Si les motivations des personnes impliquées dans « cet hold-up démocratique » restent à élucider, l’ »atteinte crasse » portée aux droits politiques des Genevois ne fait aucun doute, ajoute le parti.
De tells pratiques sont inadmissibles, ajoute le MCG. Il convient de faire toute la lumière et de prendre les mesures les plus sévères qui s’imposent afin de retrouver le bon fonctionnement des institutions.
Source: ATS