Les « Rouges » de Vladimir Petkovic jouent mardi à Genève (20h45) face à l’Eire leur match le plus important depuis les huitièmes de finale de la Coupe du monde en Russie (défaite face à la Suède 0-1). Ils doivent impérativement remporter les trois points en jeu pour avoir encore leur destin entre les mains.
Battus samedi à Copenhague par le Danemark (0-1), les Helvètes se retrouvent dos au mur. Ce revers évitable les placent dans une situation difficile. Mardi au Stade de Genève dès 20h45, ils devront remporter la totalité de l’enjeu, pas pour assurer leur participation à l’Euro, mais pour rester dans la courses à la qualification. Car la victoire est obligatoire. En perdant à nouveau des points, ils n’auraient plus leur destin entre leur mains. Leur salut passeraient alors par les matches de barrage au printemps prochain.
Les joueurs de Vladimir Petkovic semblent intrinsèquement supérieurs à une Irlande tenue en échec samedi à Tbilissi par la Géorgie (0-0). Mais ils semblaient aussi nettement supérieurs aux Danois durant près d’une heure de jeu au Telia Parken… Mais les qualités techniques et un niveau de jeu parfois excellent ne leur ont pas suffi pas pour gagner la moindre confrontation directe face aux prétendants dans ce groupe D du tour qualificatif de l’Euro’20.
Un placement hasardeux
C’est cela qui doit changer mardi sur le gazon de la Praille. Pour y parvenir, il faudra – entre autres – éviter d’encaisser à nouveau un but dans les dix minutes. Samedi dans la capitale danoise, les errements défensifs helvétiques, avec une défense centrale aux abois, ont permis à Povlsen de se présenter seul face à Yann Sommer : pris de court, le latéral gauche Ricardo Rodriguez et le demi axial Granit Xhaka n’ont pas été le moins du monde en mesure d’apporter la moindre aide à leur gardien.
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Le fait d’encaisser un tel but suscite un wagon de questions. Qu’il soit né d’une inspiration géniale ou d’un coup de chance de Chrisian Eriksen – une sorte de passe aveugle – ne change rien à l’affaire. Coupables dans leur placement sur cette action, Nico Elvedi, Fabian Schär et Manuel Akanji avaient peut-être oublié qu’un 0-0 au final demeurait un excellent résultat. Sans les nommer ouvertement, Yann Sommer et Stephan Lichtsteiner, mais aussi Admir Mehmedi avaient, devant les micros, de la peine à comprendre comment les trois défenseurs centraux avaient pu se faire piéger de la sorte…
Car si on peut également souligner le manque d’efficacité offensive des Helvètes, Stephan Lichtsteiner qui va plus loin que son gardien réclame une analyse approfondie des circonstances qui ont mené à ce but… Valentin Danzi de Radio Fribourg a rencontré l’emblématique capitaine helvétique juste après le coup de sifflet final.
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Trouver la faille contre l’Eire
Mardi à la Praille, l’Equipe de Suisse devra trouver à la fois la clé face au bloc bas des Irlandais et témoigner d’une rigueur extrême sur les balles arrêtées adverses avec son gardien qui préfère, on le sait, défendre sa ligne plutôt que l’espace. Enfin, elle sera toujours privée comme à Dublin et à Copenhague de son meilleur joueur, Xherdan Shaqiri.
Par ailleurs, Elvedi, Schär et Akanji ne sont pas les seuls coupables. Même si les Helvètes ont eu la « malchance » de tomber sur un gardien en état de grâce avec un Kasper Schmeichel auteur de quatre magnifiques arrêts, d’autres joueurs ont déçu. On pense au manque de percussion des latéraux, au déchet technique d’un Breel Embolo et à la discrétion d’un Haris Seferovic qui peine à confirmer les dispositions démontrées la saison dernière. Remarquable en première période, Granit Xhaka a, pour sa part, baissé pied en fin de match. Le capitaine d’Arsenal devra mardi donner le ton juste. En l’absence de Shaqiri, il devra, en faisant valoir ses qualités techniques et sa vision du jeu, montrer la voie à l’équipe. Il devra enfin jouer le rôle qui est le sien, celui de stratège.
Petkovic veut un stade plein
A Copenhague, Vladimir Petkovic a lancé un véritable appel au peuple. Le coach national veut voir un stade plein et des supporters capables de soutenir son équipe avec la même ferveur que les supporters danois samedi. Plus de 20’000 billets vendus, l’ambiance devrait être au rendez-vous. Aux joueurs d’enflammer le public pour que cette soirée du 15 octobre soit celle de la grande réconciliation, celle du grand pardon plutôt pour oublier le naufrage de Saint-Pétersbourg que personne n’avait vraiment vu venir.
Source : ATS/ld/6rr/vd/bb