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Santé

Coronavirus: pénurie mondiale de masques sauf en Suisse

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Le monde fait face à une pénurie de masques et autres équipements de protection contre le nouveau coronavirus, a alerté vendredi le chef de l’Organisation mondiale de la santé.

« Le monde fait face à un manque chronique d’équipements de protection individuelle », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une réunion du comité exécutif de l’OMS à Genève.

Tedros Adhanom Ghebreyesus,Directeur General de l’OMS (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Il a ajouté qu’il allait parler à des responsables de la chaîne d’approvisionnement pour tenter de résoudre les « goulots d’étranglement » dans la production.

Le gouvernement chinois a reconnu en début de semaine avoir besoin d’urgence de masques de protection pour faire face à l’épidémie de pneumonie virale, qui a contaminé 31.161 personnes en Chine continentale dont 636 mortellement, selon un dernier bilan officiel.

Dans le reste du monde, 240 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires, dont deux mortels, à Hong Kong et aux Philippines.

L’OMS a déjà annoncé cette semaine qu’elle allait envoyer des masques, des gants, des vêtements de protection, des appareils respiratoires ou encore des kits pour dépister le virus aux pays qui demandent de l’aide.

Les hôpitaux helvétiques à l’abri de la pénurie

Alors que les officines destinées au grand public peinent à faire face à l’explosion de la demande en masques depuis l’apparition du nouveau coronavirus en provenance de Chine, l’approvisionnement des hôpitaux et cabinets helvétiques en matériel de protection ne suscite guère d’inquiétude.

Les personnels soignants exposés à des cas suspects sont pourtant les seuls, avec lesdits cas suspects, pour lesquels l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande le port d’un masque – mais de qualité professionnelle – en plus de lunettes, gants et blouses de protection. Ces masques, dits FFP, constituent en effet selon les autorités sanitaires un rempart efficace contre les virus, à l’inverse des simples masques d’hygiène.

Les masques grand public ne couvrent pas de manière optimale l’accès aux voies respirations. L’adoption d’un simple masque d’hygiène par les patients potentiellement atteints par le nouveau virus permet néanmoins de limiter le risque de transmission du virus, pour autant qu’il soit ajusté correctement.

« Les masques hygiéniques sont en rupture de stock, mais l’approvisionnement en matériel professionnel ne suscite pas d’inquiétude », explique à AWP Daniel Koch, responsable de la division Maladies transmissibles auprès de l’OFSP. La Confédération dispose par ailleurs de stocks obligatoires pour ce type de dispositifs, il est vrai souvent manufacturé en Asie, poursuit M. Koch.

L’Office fédéral de l’approvisionnement économique du pays (OFAE) recense 170’000 masques FFP en réserve. La production locale de produits désinfectants est suffisamment conséquente pour faire l’impasse sur des stocks obligatoires.

Les centres de soins non plus ne s’alarment pas outre-mesure de l’explosion de la demande du grand public en matériel de protection. Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) « ont défini des seuils de réapprovisionnement qui leur permettent d’être réactifs et de faire face notamment à l’augmentation de consommation en regard de la grippe saisonnière à influenza », étaie un porte-parole.

La constitution de stocks intègre de surcroît des réserves additionnelles dans l’éventualité du déclenchement du plan pandémique.

Pharmacies démunies

Sur le front des équipements grand public, le grossiste en produits thérapeutiques et exploitant de chaînes de pharmacies Galenica reconnaît que son grossiste Galexis n’est pas en mesure de faire face à une demande qui « dépasse de loin la demande annuelle normale ».

Le fournisseur schaffhousois de consommables médicaux professionnels IVF Hartmann indique de son côté écouler également ses produits auprès de particuliers, mais se refuse de livrer des détails sur la disponibilité ou l’évolution de la demande.

Les « petites livraisons sporadiques » que reçoit Galexis de ses fournisseurs helvétiques sont directement acheminées vers les clients et Galenica n’était pas en mesure de dire quand ces fournisseurs pourront à nouveau répondre à la forte demande. « Actuellement, aucun masque n’est disponible » poursuit Galenica, qui enjoint la population à ne pas céder à la panique.

L’épidémie de coronavirus – provisoirement baptisé 2019-nCOV – se concentre actuellement autour d’un épicentre localisé dans la province chinoise de Hubei, malgré l’apparition de cas isolés en dehors de ce périmètre, souligne l’OFSP. Malgré plusieurs cas suspects, les autorités n’ont encore recensé aucune infection au coronavirus en Suisse.

Précisant que toute directive peut être amenée à évoluer, l’office doute de la faisabilité d’une recommandation du port de masques de qualité professionnelle étendue au grand public.

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Deux avions rapatrient 264 Suisses

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Plus de 150 ressortissants suisses ont été rapatriés dimanche du Chili (archives). (©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les rapatriements de ressortissants suisses bloqués à l’étranger se poursuivent. Deux avions ont atterri dimanche en Suisse avec à leur bord 276 passagers, dont 264 ressortissants helvétiques.

Un avion en provenance de Santiago du Chili a atterri dimanche matin à Zurich, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur son site internet. Cent cinquante-neuf Suisses étaient à bord.

En début d’après-midi, un autre avion en provenance d’Alger a atterri à Genève. Sur ses 117 passagers, 105 sont suisses. Parmi les douze autres, onze résident dans le pays.

Convois en cours au Pérou

Les touristes bloqués au Pérou sont quant à eux en cours de rapatriement. Un convoi de quatre bus est arrivé dimanche à Cusco. Un autre se dirige vers Arequipa. Ils doivent y récupérer les ressortissants suisses bloqués dans ces deux villes et les ramener à Lima, a indiqué samedi Johannes Matyassy, directeur de la Direction consulaire (DC) du DFAE, lors d’un point presse à Berne.

Un avion les rapatriera ensuite en Suisse depuis la capitale péruvienne. Il est attendu mercredi.

Selon l’agence de presse allemande DPA, Berlin est par ailleurs en train de rapatrier des centaines de passagers d’une croisière, dont 28 Suisses, depuis l’Australie. Parmi les 832 croisiéristes, neuf ont été testés positifs au Covid-19. Ils sont traités dans des hôpitaux à Perth.

Les touristes suisses devraient eux rentrer d’ici mardi, a annoncé M.Matyassy. Le DFAE a précisé dimanche à Keystone-ATS que sa représentation australienne était en contact avec eux et leur apportait un soutien dans le cadre de la protection consulaire.

Enorme tâche

L’organisation d’un vol de retour est une énorme tâche logistique mais aussi politique, a souligné M.Matyassy. « Les représentations suisses à l’étranger font un travail énorme ici pour aider à organiser concrètement les possibilités de retour. »

Dans ce cadre, la coopération avec les pays étrangers est particulièrement importante. Et le directeur de la DC de mentionner l’exemple du Népal. La représentation suisse à Katmandou a organisé un vol à l’intérieur du pays pour ramener dans la capitale, outre des touristes suisses, des voyageurs français et allemands. Les Suisses ont ensuite pu rentrer dans leur pays sur deux vols organisés par l’Allemagne et la France.

Jusqu’à présent, sept vols en provenance d’Amérique latine (San José, Bogotà, Lima et Santiago) et d’Afrique (Casablanca, Dakar et Alger) ont été effectués par le DFAE. Et plus de 1000 ressortissants suisses ont été ramenés. De nombreux autres vols de retour sont prévus dans les jours et les semaines à venir, non seulement depuis l’Amérique du Sud et l’Afrique, mais aussi de l’Asie et l’Océanie.

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Plus de 100’000 cas de Covid-19 aux Etats-Unis

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New York est l'épicentre de la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 aux Etats-Unis. (©KEYSTONE/AP/Mary Altaffer)

Plus de trois milliards de personnes sont entrées samedi dans un nouveau week-end de confinement à travers le monde en raison du coronavirus, qui a déjà fait plus de 25’000 morts. Si la pandémie frappe de plein fouet l’Europe, elle se propage très vite aux Etats-Unis.

Ces derniers ont dépassé vendredi la barre des 100’000 personnes contaminées par la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19), selon le comptage de l’université Johns-Hopkins. La veille, ils avaient déjà dépassé l’Italie et la Chine pour devenir le pays du monde à compter le plus de cas déclarés.

Désormais, les Etats-Unis dénombrent déjà près de 15’000 cas de plus que l’Italie et 20’000 de plus que la Chine. Le nombre de morts (1544) reste toutefois moins important aux Etats-Unis que dans ces deux pays. Le taux de mortalité de la maladie aux Etats-Unis, basé sur le nombre de cas recensés, est de 1,5%. Il est de 10,5% en Italie.

« Nous avons réalisé plus de tests que n’importe quel autre pays au monde et notre capacité continue à croître », a affirmé le président américain Donald Trump vendredi lors d’une conférence de presse de la Maison-Blanche.

Epicentre à New York

L’épicentre de l’épidémie aux Etats-Unis se situe à New York. L’Etat a enregistré plus de 500 morts et près de la moitié de la totalité des cas américains. Les hôpitaux y sont proches de la saturation.

« Nous sommes témoins d’un nombre croissant de cas, d’hospitalisations, d’admissions en unités de soins intensifs, de patients nécessitant des respirateurs artificiels », a déclaré Thomas Tsai, professeur de santé publique à Harvard. « Et, malheureusement, le taux de mortalité va suivre cette tendance. C’est simplement que cela va prendre plusieurs jours ou semaines. »

Cette situation a incité le président américain à contraindre par décret le constructeur automobile General Motors à produire des respirateurs artificiels, vitaux pour les malades du Covid-19, toujours plus nombreux à être hospitalisés. L’équipement vient en effet à manquer après des semaines de pandémie.

La Russie, dernier grand pays à n’avoir encore pris aucune mesure de confinement généralisé, a décidé à compter de samedi de fermer ses restaurants et la plupart de ses commerces avant une semaine chômée. Les autorités espèrent que les Russes resteront ainsi chez eux, même sans y être obligés.

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Le coronavirus a fait plus de 13’000 morts

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L'Italie, pays le plus touché, qui a recensé son premier décès fin février, compte 4825 morts pour 53'578 cas. (©KEYSTONE/AP/Massimo Paolone)

Le nouveau coronavirus a fait au moins 13’444 morts dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 12h00. L’Europe est le continent le plus touché avec 7802 décès, devant l’Asie.

Plus de 308’130 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 170 pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Ce nombre de cas officiellement diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. En effet, un grand nombre de pays ne testent désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.

Depuis le comptage réalisé la veille à 20h00, 1702 nouveaux décès et 28’674 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.

Près de 5000 morts en Italie

L’Italie, pays le plus touché, qui a recensé son premier décès fin février, compte 4825 morts pour 53’578 cas. 6072 personnes sont considérées comme guéries par les autorités.

La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l’épidémie a débuté fin décembre, a dénombré officiellement 81’054 cas (46 nouveaux entre samedi et dimanche), dont 3261 décès (6 nouveaux), et 72’244 guérisons.

Les pays les plus touchés après l’Italie et la Chine sont l’Espagne avec 1720 morts pour 28’572 cas, l’Iran avec 1685 morts (21’638 cas), la France avec 562 morts (14’459 cas), et les États-Unis avec 340 morts (26’747 cas).

Premiers décès dans plusieurs pays

Depuis samedi à 20h00, le Kosovo, la Colombie, la République démocratique du Congo, la Roumanie, le Chili et Chypre ont annoncé les premiers décès liés au virus sur leur sol. L’Angola, Gaza, le Timor oriental, l’Ouganda et l’Erythrée ont eux annoncé le diagnostic de premiers cas.

L’Europe, continent désormais le plus touché, totalisait dimanche à 12h00 152’117 cas (7802 décès), l’Asie 96’669 cas (3479 décès), les Etats-Unis et le Canada 28’077 cas (359 décès), le Moyen-Orient 24’656 cas (1710 décès), l’Amérique latine et les Caraïbes 4001 cas (49 décès), l’Océanie 1417 cas (7 décès) et l’Afrique 1193 cas (38 décès).

Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Source: ATS

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Plus de 2200 cas de coronavirus en Suisse

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L'épidémie de coronavirus accélère en Suisse (archives). (©KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le coronavirus poursuit une progression exponentielle en Suisse. A 13h15 dimanche, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recensait environ 2200 cas testés positifs. Parmi eux, 1563 ont été confirmés. Cela représente environ 800 cas de plus en un jour.

En ce qui concerne les pays voisins, l’Italie compte plus de 21 000 cas, l’Espagne 6 000, la France 4 500, l’Allemagne 4 100 et le Royaume-Uni 1 100 selon les derniers chiffres à disposition.

Source: ATS & rédaction

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Coronavirus: Alerte autour de la prise d’anti-inflammatoires

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La prise d’AINS (Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens) pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection chez les personnes atteintes du Covid-19 informe le pharmacien cantonal vaudois dans un communiqué ce week-end.

 

En effet, plusieurs jeunes patients – infectés par le Covid-19 et sans comorbidité – ont vu leur état de santé se détériorer après la prise d’AINS. Les spécialistes recommandent ainsi de privilégier le paracatémol en cas de fièvre mais évidemment de prohiber l’automédication et le surdosage.

 

Quid des maladies chroniques

 

La question se pose également pour les personnes sous traitement, n’ayant pas le choix de prendre ces anti-inflammatoires suite à des maladies chroniques qui développaient des sympthômes proches de ceux du Covid-19. Dans ce cas précis, le dilemme est donc plus que jamais mprésent mais les médecins s’accordent à dire que l’arrêt brutal d’un traitement n’est pas une solution optimale pour l’organisme. Encore une fois, les patients sont appelés à ne pas prendre de décision hâtives sans avoir préalablement pris contact avec leur médecin traitant.

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