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Santé

Coronavirus: Genève décidera si la menace est mondiale

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Le siège de l'Organisation Mondiale de la Santé à Genève

Alors que la ville de Wuhan vient d’être placé en quarantaine, les réponses internationales à apporter à l’épidémie seront bientôt déterminées à Genève.

Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé hier ne pas vouloir décider dans l’immédiat si le nouveau virus chinois constituait une urgence internationale. Les discussions du comité d’urgence se prolongent aujourd’hui.

« La décision de déclarer ou non une urgence de santé publique de portée internationale est une décision que je prends très au sérieux et que je ne suis prêt à prendre qu’en tenant dûment compte des preuves disponibles », a déclaré à la presse le directeur de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus à Genève où était réuni le comité d’urgence.

Le nouveau coronavirus apparu en Chine a fait à ce jour 17 morts et contaminé des centaines de personnes, selon un dernier bilan dont l’annonce mercredi relance les craintes de propagation. Un précédent bilan faisait état de 9 morts.

Le nombre total de personnes contaminées s’élève à 444 dans la province de Hubei, épicentre de l’épidémie, ont précisé des responsables de cette province du centre de la Chine au cours d’une conférence presse télévisée.

Le virus de la famille du Sras, apparu le mois dernier dans la ville de Wuhan, a gagné plusieurs pays d’Asie et même les Etats-Unis, où un premier cas a été recensé.

Hong Kong a signalé hier son premier cas suspect, un homme de 39 ans arrivé en train de Wuhan. Mais le résultat définif des tests médicaux ne sera connu que jeudi.

Le président chinois Xi Jinping a assuré par téléphone à son homologue français Emmanuel Macron que la Chine avait adopté « des mesures de prévention et de contrôle strictes », selon des propos rapportés par l’agence Chine nouvelle.

« La Chine est disposée à travailler avec la communauté internationale pour répondre efficacement à l’épidémie et maintenir la sécurité sanitaire dans le monde », a-t-il promis.

Lors d’une conférence de presse à Pékin, le vice-ministre de la commission nationale de la Santé, Li Bin, a souligné que le virus, qui se transmet par les voies respiratoires, « pourrait muter et se propager plus facilement ».

Des centaines de millions de Chinois voyagent à travers le pays pour se retrouver en famille à l’occasion des congés du Nouvel an lunaire, qui débutent vendredi.

Après avoir largement semblé ignorer l’épidémie apparue le mois dernier, les Chinois paraissaient prendre conscience du risque dans les grandes villes du pays, où beaucoup d’habitants revêtaient des masques respiratoires.

Masque obligatoire à Wuhan

A Wuhan, les autorités ont rendu le port du masque obligatoire dans les lieux publics, selon Le Quotidien du peuple.

Dans une pharmacie de Pékin, une employée était obligée d’expliquer aux clients qu’elle n’avait plus de masques ni de produits désinfectants à vendre.

Le ministère chinois de l’Industrie a annoncé faire tout son possible pour en augmenter la production, selon l’agence Chine Nouvelle.

Ventilation, désinfection

Près de la moitié des provinces du pays sont touchées, y compris des mégapoles comme Shanghai et Pékin.

Relayant un appel du président Xi Jinping à « enrayer » l’épidémie, M. Li a annoncé des mesures de prévention telles que ventilation et désinfection dans les aéroports, les gares et les centres commerciaux.

Des détecteurs de température corporelle pourront également être installés dans les sites très fréquentés, a-t-il annoncé.

Des matches de qualification au tournoi féminin de football des JO de Tokyo-2020, initialement programmés en février à Wuhan, ont été délocalisés dans l’est du pays, a annoncé la Confédération asiatique de football (AFC).

Nombre de pays ayant des liaisons aériennes directes ou indirectes avec Wuhan, la ville à l’épicentre de la maladie, ont renforcé les contrôles des passagers à l’arrivée, puisant dans leur expérience de l’épidémie du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002-2003.

Des contrôles ont été mis en oeuvre dans cinq aéroports des Etats-Unis, ainsi qu’au Royaume-Uni et en Italie où arrivent des vols en provenance de Wuhan.

Après le Japon, la Corée du Sud, la Thaïlande et Taïwan, les Etats-Unis ont annoncé mardi un premier cas de maladie.

Il s’agit d’un homme d’une trentaine d’années, originaire de Wuhan et résidant près de Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis. Arrivé le 15 janvier sans fièvre à l’aéroport de Seattle, il a lui-même contacté dimanche les services de santé locaux après avoir constaté des symptômes.

Des soupçons

L’OMS n’a jusqu’ici utilisé le terme d’urgence internationale que pour de rares cas d’épidémies nécessitant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.

Le virus a été repéré en décembre à Wuhan, mégapole de 11 millions d’habitants, dans un marché de gros de fruits de mer et de poissons. On ignore encore son origine exacte ou la période d’incubation.

Des ventes illégales d’animaux sauvages avaient lieu dans ce marché, a déclaré le directeur du Centre national de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu, sans pouvoir affirmer avec certitude si du gibier était à l’origine de l’épidémie.

La souche incriminée est un nouveau type de coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Ils peuvent provoquer des maladies bénignes chez l’homme (comme un rhume) mais aussi d’autres plus graves comme le Sras.

L’OMS avait à l’époque vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l’alerte et tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie.

1 commentaire

1 commentaire

  1. leveau

    24 janvier 2020 à 13 h 43 min

    je trouve inadmissible que l’OMS ne déclare pas l’épidémie mondiale et attend que toute le population soit infectée. Nous devons faire l’impossible pour que ce virus reste isolé dans les pays concernés. Ma fille ayant organisé son voyage en thaïlande pendant une année avec son mari et ses petites jumelles pour deux mois et ayant réservé ses hôtels et vols , ne peut pas savoir si le risque est grand et ne sera pas remboursé de son voyage tant que ces messieurs auront prononcé le virus comme dangereux. Nous n’avons même pas de vaccins et l’annonce de nouveaux morts est journalière. Peut-être il y a de grosses sommes en jeu.

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Deux avions rapatrient 264 Suisses

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Plus de 150 ressortissants suisses ont été rapatriés dimanche du Chili (archives). (©KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les rapatriements de ressortissants suisses bloqués à l’étranger se poursuivent. Deux avions ont atterri dimanche en Suisse avec à leur bord 276 passagers, dont 264 ressortissants helvétiques.

Un avion en provenance de Santiago du Chili a atterri dimanche matin à Zurich, a indiqué le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) sur son site internet. Cent cinquante-neuf Suisses étaient à bord.

En début d’après-midi, un autre avion en provenance d’Alger a atterri à Genève. Sur ses 117 passagers, 105 sont suisses. Parmi les douze autres, onze résident dans le pays.

Convois en cours au Pérou

Les touristes bloqués au Pérou sont quant à eux en cours de rapatriement. Un convoi de quatre bus est arrivé dimanche à Cusco. Un autre se dirige vers Arequipa. Ils doivent y récupérer les ressortissants suisses bloqués dans ces deux villes et les ramener à Lima, a indiqué samedi Johannes Matyassy, directeur de la Direction consulaire (DC) du DFAE, lors d’un point presse à Berne.

Un avion les rapatriera ensuite en Suisse depuis la capitale péruvienne. Il est attendu mercredi.

Selon l’agence de presse allemande DPA, Berlin est par ailleurs en train de rapatrier des centaines de passagers d’une croisière, dont 28 Suisses, depuis l’Australie. Parmi les 832 croisiéristes, neuf ont été testés positifs au Covid-19. Ils sont traités dans des hôpitaux à Perth.

Les touristes suisses devraient eux rentrer d’ici mardi, a annoncé M.Matyassy. Le DFAE a précisé dimanche à Keystone-ATS que sa représentation australienne était en contact avec eux et leur apportait un soutien dans le cadre de la protection consulaire.

Enorme tâche

L’organisation d’un vol de retour est une énorme tâche logistique mais aussi politique, a souligné M.Matyassy. « Les représentations suisses à l’étranger font un travail énorme ici pour aider à organiser concrètement les possibilités de retour. »

Dans ce cadre, la coopération avec les pays étrangers est particulièrement importante. Et le directeur de la DC de mentionner l’exemple du Népal. La représentation suisse à Katmandou a organisé un vol à l’intérieur du pays pour ramener dans la capitale, outre des touristes suisses, des voyageurs français et allemands. Les Suisses ont ensuite pu rentrer dans leur pays sur deux vols organisés par l’Allemagne et la France.

Jusqu’à présent, sept vols en provenance d’Amérique latine (San José, Bogotà, Lima et Santiago) et d’Afrique (Casablanca, Dakar et Alger) ont été effectués par le DFAE. Et plus de 1000 ressortissants suisses ont été ramenés. De nombreux autres vols de retour sont prévus dans les jours et les semaines à venir, non seulement depuis l’Amérique du Sud et l’Afrique, mais aussi de l’Asie et l’Océanie.

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Plus de 100’000 cas de Covid-19 aux Etats-Unis

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New York est l'épicentre de la pandémie de la maladie à coronavirus 2019 aux Etats-Unis. (©KEYSTONE/AP/Mary Altaffer)

Plus de trois milliards de personnes sont entrées samedi dans un nouveau week-end de confinement à travers le monde en raison du coronavirus, qui a déjà fait plus de 25’000 morts. Si la pandémie frappe de plein fouet l’Europe, elle se propage très vite aux Etats-Unis.

Ces derniers ont dépassé vendredi la barre des 100’000 personnes contaminées par la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19), selon le comptage de l’université Johns-Hopkins. La veille, ils avaient déjà dépassé l’Italie et la Chine pour devenir le pays du monde à compter le plus de cas déclarés.

Désormais, les Etats-Unis dénombrent déjà près de 15’000 cas de plus que l’Italie et 20’000 de plus que la Chine. Le nombre de morts (1544) reste toutefois moins important aux Etats-Unis que dans ces deux pays. Le taux de mortalité de la maladie aux Etats-Unis, basé sur le nombre de cas recensés, est de 1,5%. Il est de 10,5% en Italie.

« Nous avons réalisé plus de tests que n’importe quel autre pays au monde et notre capacité continue à croître », a affirmé le président américain Donald Trump vendredi lors d’une conférence de presse de la Maison-Blanche.

Epicentre à New York

L’épicentre de l’épidémie aux Etats-Unis se situe à New York. L’Etat a enregistré plus de 500 morts et près de la moitié de la totalité des cas américains. Les hôpitaux y sont proches de la saturation.

« Nous sommes témoins d’un nombre croissant de cas, d’hospitalisations, d’admissions en unités de soins intensifs, de patients nécessitant des respirateurs artificiels », a déclaré Thomas Tsai, professeur de santé publique à Harvard. « Et, malheureusement, le taux de mortalité va suivre cette tendance. C’est simplement que cela va prendre plusieurs jours ou semaines. »

Cette situation a incité le président américain à contraindre par décret le constructeur automobile General Motors à produire des respirateurs artificiels, vitaux pour les malades du Covid-19, toujours plus nombreux à être hospitalisés. L’équipement vient en effet à manquer après des semaines de pandémie.

La Russie, dernier grand pays à n’avoir encore pris aucune mesure de confinement généralisé, a décidé à compter de samedi de fermer ses restaurants et la plupart de ses commerces avant une semaine chômée. Les autorités espèrent que les Russes resteront ainsi chez eux, même sans y être obligés.

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Le coronavirus a fait plus de 13’000 morts

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L'Italie, pays le plus touché, qui a recensé son premier décès fin février, compte 4825 morts pour 53'578 cas. (©KEYSTONE/AP/Massimo Paolone)

Le nouveau coronavirus a fait au moins 13’444 morts dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 12h00. L’Europe est le continent le plus touché avec 7802 décès, devant l’Asie.

Plus de 308’130 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 170 pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Ce nombre de cas officiellement diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. En effet, un grand nombre de pays ne testent désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.

Depuis le comptage réalisé la veille à 20h00, 1702 nouveaux décès et 28’674 nouveaux cas ont été recensés dans le monde.

Près de 5000 morts en Italie

L’Italie, pays le plus touché, qui a recensé son premier décès fin février, compte 4825 morts pour 53’578 cas. 6072 personnes sont considérées comme guéries par les autorités.

La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l’épidémie a débuté fin décembre, a dénombré officiellement 81’054 cas (46 nouveaux entre samedi et dimanche), dont 3261 décès (6 nouveaux), et 72’244 guérisons.

Les pays les plus touchés après l’Italie et la Chine sont l’Espagne avec 1720 morts pour 28’572 cas, l’Iran avec 1685 morts (21’638 cas), la France avec 562 morts (14’459 cas), et les États-Unis avec 340 morts (26’747 cas).

Premiers décès dans plusieurs pays

Depuis samedi à 20h00, le Kosovo, la Colombie, la République démocratique du Congo, la Roumanie, le Chili et Chypre ont annoncé les premiers décès liés au virus sur leur sol. L’Angola, Gaza, le Timor oriental, l’Ouganda et l’Erythrée ont eux annoncé le diagnostic de premiers cas.

L’Europe, continent désormais le plus touché, totalisait dimanche à 12h00 152’117 cas (7802 décès), l’Asie 96’669 cas (3479 décès), les Etats-Unis et le Canada 28’077 cas (359 décès), le Moyen-Orient 24’656 cas (1710 décès), l’Amérique latine et les Caraïbes 4001 cas (49 décès), l’Océanie 1417 cas (7 décès) et l’Afrique 1193 cas (38 décès).

Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées par les bureaux de l’AFP auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Source: ATS

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Plus de 2200 cas de coronavirus en Suisse

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L'épidémie de coronavirus accélère en Suisse (archives). (©KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le coronavirus poursuit une progression exponentielle en Suisse. A 13h15 dimanche, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) recensait environ 2200 cas testés positifs. Parmi eux, 1563 ont été confirmés. Cela représente environ 800 cas de plus en un jour.

En ce qui concerne les pays voisins, l’Italie compte plus de 21 000 cas, l’Espagne 6 000, la France 4 500, l’Allemagne 4 100 et le Royaume-Uni 1 100 selon les derniers chiffres à disposition.

Source: ATS & rédaction

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Coronavirus: Alerte autour de la prise d’anti-inflammatoires

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La prise d’AINS (Anti-inflammatoires Non Stéroïdiens) pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection chez les personnes atteintes du Covid-19 informe le pharmacien cantonal vaudois dans un communiqué ce week-end.

 

En effet, plusieurs jeunes patients – infectés par le Covid-19 et sans comorbidité – ont vu leur état de santé se détériorer après la prise d’AINS. Les spécialistes recommandent ainsi de privilégier le paracatémol en cas de fièvre mais évidemment de prohiber l’automédication et le surdosage.

 

Quid des maladies chroniques

 

La question se pose également pour les personnes sous traitement, n’ayant pas le choix de prendre ces anti-inflammatoires suite à des maladies chroniques qui développaient des sympthômes proches de ceux du Covid-19. Dans ce cas précis, le dilemme est donc plus que jamais mprésent mais les médecins s’accordent à dire que l’arrêt brutal d’un traitement n’est pas une solution optimale pour l’organisme. Encore une fois, les patients sont appelés à ne pas prendre de décision hâtives sans avoir préalablement pris contact avec leur médecin traitant.

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