Le torchon brûle entre maçons et patrons. Les syndicats appellent à la grève générale dès le 16 octobre prochain. Avec un panache de fumée noire, Les syndicats genevois des maçons l’ont annoncé ce mardi route du Bois de bay à Satigny. Ils ont fait brûler des pneus dans des tonneaux devant les grands entreprises de construction du canton de Genève… Prelco, implénia, Mollini notamment. Les maçons sont fâchés.
Augmentation du travail temporaire, volonté d’étendre la flexibilité du travail, protection contre les intempéries, les syndicats n’ont pas hésité à parler d’esclavage moderne ce matin. Ils ont appelé à la grève générale le 16 octobre prochain en Suisse et sont à deux doigts de rompre les négociations avec les patrons pour le renouvellement de leur convention collective de travail.
Elle devrait être signée à la fin de l’année.
La construction bénéficie d’une convention de travail étendue, c’est-à-dire qu’elle a quasiment force de loi. Ce sont les nombreuses conventions collectives qui garantissent la paix du travail en Suisse. Si le droit du travail contenu dans le code des obligations assure une protection minimale, les conventions elles, signées il y a plusieurs décennies, octroient des droits supplémentaires aux maçons. En tenant compte de la pénibilité du travail et des risques inhérents à la profession.
Or, selon les syndicats, l’augmentation du travail temporaire serait particulièrement marquée à Genève. Jusqu’à 50% sur certains chantiers. Bien plus que les 10% en discussion actuellement. Ce qui permettrait aux entrepreneurs de contourner la convention. On écoute Thierry Horner, du syndicat SIT.
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Avec le risque que les travailleurs dans la cinquantaine, ne soient renvoyés en tant qu’employé fixe et réengagés en temporaires. C’est en tout cas la crainte des syndicats.
Pour la Fédération des métiers du bâtiment, le travail temporaire ne serait pas si répandu. Une cellule a été mise en place pour effectuer des vérifications. Le Secrétaire général, Nicolas Rufener.
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Autre pierre d’achoppement serait la flexibilité du travail. De 100 heures extensibles actuellement, le milieu patronal souhaite les faire passer à 300 heures par an. Les syndicats craignent que les maçons ne soient obligés de prendre leurs vacances l’hiver. Afin d’être employable davantage durant la belle saison. Thierry Horner.
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Les négociations seraient en voie de capoter, selon les syndicats genevois, d’où l’annonce de grève. Faux ! répond le secrétaire général de la Fédération des métiers des bâtiments. Nicolas Rufener. Pour lui, la nouvelle convention collective est en bonne voie. Nicolas Rufener répondait à Olivier Francey.
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On rappelle que les maçons qualifiés, en catégorie A, touchent un peu plus de 5400 francs par mois et les moins qualifiés, 4580.
Si aucun compromis n’est trouvé d’ici à la fin de l’année, un vide juridique va s’installer. Avec comme conséquence un manque de protection pour les maçons. La grève débutera sur le Pont du Mont-Blanc, le 16 octobre à 6 h 30 !
Nicolas Rufener répondait à Olivier Francey.