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Economie

Trois banques épinglées par la Finma pour leur plan d’urgence

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Les plans d’urgence en cas d’insolvabilité des établissements systémiques Postfinance, Raiffeisen et Banque cantonale de Zurich ne sont pour l’heure pas encore exécutables, estime l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma). En revanche, ceux d’UBS et Credit Suisse le sont, avec cependant quelques réserves pour la première banque citée.

Au travers du plan d’urgence, les cinq banques d’importance systémique pour la place financière helvétique doivent apporter la preuve que leurs fonctions essentielles peuvent être maintenues sans interruption en cas de crise, explique mardi la Finma.

Seules les fonctions très importantes pour l’économie suisse sont qualifiées de fonctions d’importance systémique, principalement les opérations de dépôt et de crédit ainsi que le trafic des paiements en Suisse.

Le gendarme des marchés financiers a examiné les mesures du plan d’urgence dans la perspective de leur efficacité en cas de risque d’insolvabilité de la banque. Credit Suisse, UBS, Postfinance, Raiffeisen et la Banque cantonale de Zurich (ZKB) devaient remettre leur copie en la matière ainsi que celle portant sur leur stabilisation (plan de stabilisation) en cas de crise jusqu’à la fin de l’an dernier.

Les cinq plans de stabilisation ont tous été approuvés. Dans ces derniers, les cinq établissements dits systémiques, soit considérés trop importants pour faire faillite (« too big to fail »), décrivent les mesures devant leur permettre de se stabiliser en cas de crise afin de pouvoir poursuivre leur activité sans intervention de l’Etat.

Evoquant les plans d’urgence, la Finma note que les trois établissements systémiques d’importance nationale, soit Postfinance, Raiffeisen et la ZKB ont présenté des niveaux d’avancement différents dans leur mise en oeuvre à fin 2019. Le régulateur estime en l’état que ces mesures ne sont pas encore exécutables.

Préparatifs insuffisants

Dans le détail, le plan de la ZKB est jugé « plausible » quant à la manière dont les ressources nécessaires à un cas de crise pourront être complétées dans les domaines des fonds propres et de la liquidité, constate la Finma. En revanche, les préparatifs en la matière de Raiffeisen et Postfinance restent insuffisants en ce qui concerne la mise en place des fonds nécessaires pour absorber les pertes en cas de crise.

Ces trois banques continuent de travailler à la mise à disposition d’un plan d’urgence exécutable, ajoute la Finma. Du côté des deux principaux établissements helvétiques, le gendarme des marchés financiers estime que seul le plan d’urgence de Credit Suisse est exécutable. Pour UBS, les prescriptions légales en la matière sont aussi remplies, toutefois certains engagements conditionnels demeurent encore trop élevés.

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Coronavirus

Le prix du baril de pétrole continue de chuter

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Les prix du pétrole continuaient à chuter lundi après le déclenchement d’une guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite et un effondrement des Bourses mondiales suscitées par la pandémie de coronavirus qui a débouché sur la baisse la plus importante des cours du brut sur une semaine depuis plus d’une décennie.

Le baril américain de West Texas Intermediate (WTI) est tombé brièvement sous les 30 dollars, chutant de 5,5% dans les échanges du matin en Asie avant de réduire ses pertes. Il s’échangeait à 30,62 dollars le baril vers 7H00 GMT, en baisse de 3,40% par rapport à la fermeture de vendredi.

Le baril de Brent de la mer du Nord cédait lui 5,11% à 32,12 dollars (30,18 francs) le baril vers 7H00 GMT.

La guerre des prix du pétrole a été ouverte la semaine dernière par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, deux alliés majeurs au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui ont annoncé leur intention d’inonder les marchés mondiaux d’or noir.

Ils répondaient ainsi au refus de la Russie de rejoindre les membres de l’Opep pour soutenir les prix face à la demande fléchissante de brut engendrée par l’épidémie de coronavirus.

Côté demande, les réponses drastiques des Etats pour limiter la propagation du nouveau coronavirus et les restrictions des voyages attisent les craintes d’une récession mondiale.

La chute des prix a eu un répit de courte durée vendredi alors que les opérateurs ont été un peu rassérénés par un plan d’aides à l’économie aux Etats-Unis et le projet d’achat de brut pour les réserves stratégiques américaines.

Mais le baril de Brent a perdu sur l’ensemble de la semaine 25,2% quand celui de WTI a lâché 23%, soit les pertes les plus importantes sur une semaine depuis 2008. Et les analystes s’attendent à ce que la descente continue.

« Les soutiens à la hausse devraient s’effacer alors que le marché continue à digérer la combinaison du Covid-19 et (…) d’un bond massif de l’offre », a souligné Stephen Innes, analyste d’AxiCorp.

« Cette combinaison rare de chocs affectant à la fois la demande et l’offre a provoqué un effondrement du marché du brut alors que les producteurs (…) se préparent à une saturation de l’offre de pétrole dans les semaines qui viennent », a jouté Sukrit Vijayakar de la société Trifecta Consultants.

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Economie

Le taux de chômage national en baisse en février

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Après quatre mois de hausse, le chômage en Suisse a enregistré un repli en février, la proportion de sans-emploi s’étant fixée à 2,5%, contre 2,6% en janvier. Au terme de la période sous revue, 117’822 personnes étaient inscrites auprès d’un Office régional de placement (ORP), soit 3196 de moins que le mois précédent.

En rythme annuel, le taux de chômage affiche un recul de 1,4 point de pourcentage, soit de 1651 chômeurs inscrits, selon les indications fournies lundi par le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco).

Sans tenir compte des variations saisonnières (CVS), la proportion de sans-emplois est restée stable par rapport à janvier à 2,3%.

Les économistes sollicités par AWP étaient partagés sur l’évolution du chômage en février. Ceux de Credit Suisse, d’UBS, de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) et de Safra Sarasin ont visé juste, en tablant sur 2,5%. Les autres spécialistes, soit ceux de Julius Bär et Swiss Life, penchaient davantage en faveur de 2,6%. Pour le taux CVS, une majorité avait retenu 2,3%.

En comparaison mensuelle, le chômage des jeunes s’est affaibli de 2,8% à 12’120 inscrits. Le tassement s’est révélé un peu moins marqué pour le chômeurs âgés de plus de 50 ans, la baisse se fixant à 2,1% à 33’417 personnes. Considéré dans son intégralité, le nombre de demandeurs d’emplois a diminué de 2% à 190’399.

Le nombre d’emplois vacants a diminué de 401 à 38’151 en février. Sur ces postes, 22’037 était soumis à l’obligation d’annonce. Pour mémoire, depuis janvier dernier, cette dernière concerne les métiers où le chômage atteint 5%, contre un seuil fixé jusqu’alors à 8%.

En décembre, les mesures de chômage partiel ont affiché un net repli après une vive hausse le mois précédent. Le nombre de personnes touchées a fléchi à 3279 (-10,2%) et celui des entreprises touchées a chuté à 152 firmes, soit 19 de moins qu’en novembre.

En tout, 2807 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance-chômage au cours du mois de décembre.

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