A Genève, le jeune militant pour le climat a été reconnu coupable de dommage à la propriété dans l’affaire qui l’oppose au Crédit Suisse. Contrairement au jugement de Renens qui a acquitté 12 militants vaudois en janvier dernier, la juge du Tribunal de police genevois n’a pas reconnu l’état de nécessité.
Pour le Tribunal, le danger du réchauffement climatique aurait pu être détourné autrement qu’en apposant ses mains peintes en rouge sur la façade du Crédit suisse. Le jeune homme de 23 ans est condamné à payer les frais de nettoyage d’un montant de 2252 francs. Il est aussi condamné à 10 jours-amende à 30 francs avec un sursis de trois ans. La réaction de son avocate, Maître Leila Batou.
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Sonné par le verdict
Le jeune activiste s’est dit un peu sonné par le verdict. Ecoutez Nicolas:
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L’avocate envisage de faire appel. Pour Maître Batou, un acquittement aurait permis de faire bouger les lignes et de revenir à la légalité pour ces jeunes.
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Pas d’état de nécessité à apposer des mains rouges selon la juge
Pour le Tribunal de police, le réchauffement climatique est un bien collectif non couvert par l’état de nécessité. Le danger à la santé et à la vie qui justifie l’état de nécessité doit être concret. Elle a estimé que le dommage à la propriété n’était pas apte à détourner l’état de nécessité, les traces de mains sur les façades de la banque ne se justifiaient pas. Pour le Tribunal, la marche du climat du 13 octobre 2018, largement relayée par la presse, suffisait et il n’était pas nécessaire de commettre des déprédations.
Influence de la doctrine
Le tribunal de Renens a reconnu, lui, l’état de nécessité licite. Pour Maître Leila Batou, la réaction de la doctrine après le jugement vaudois, soit les professeurs de droit pénal suisses, a beaucoup influencé le verdict genevois.
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Maître Batou déplore que la juge du Tribunal de police genevois n’ait pas accédé à sa demande, celle d’entendre trois témoins cruciaux.
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Le jeune homme est également condamné à payer les frais d’émoluments et de justice de CHF 1’603. Avec son avocate, il va analyser s’ils font appel ou non du jugement.