Chaque semaine, 32 marchés fleurissent et occupent les communes genevoises. En ville de Genève, ils sont 10 à investir les places fréquentées de la ville. Parmi eux, le marché de Plainpalais, que Radio Lac a découvert mardi matin.
Installation à 6h, ouverture officielle à 6h30, selon le site de Genève Terroir et ce même avec les températures fraîches en ce mardi 8 octobre. Il faut malgré tout reconnaître que les clients ne sont pas nombreux à l’ouverture. « Le mardi c’est assez calme généralement, c’est plutôt le vendredi que c’est actif », confiera un agent de l’Unité des marchés mise en place par la ville de Genève.
Pour un amoureux des légumes comme moi, se balader dans ce marché étalé sur plus de 100 mètres, comptant une douzaine de maraîchers, des bouchers, des boulangers et j’en passe, est l’équivalent d’un véritable voyage au milieu des odeurs et des couleurs incarnées par les multiples fruits et légumes exposés.
Chercher la proximité
Les premiers badauds se pointent aux environs de 7h45 – 8h00. Une jeune étudiante de 21 ans s’arrête faire quelques courses avant d’aller en cours à l’Unige à quelques dizaines de mètres. « Si je viens au marché, c’est avant tout pour la proximité avec le producteur, pouvoir échanger sur le produit », glissera-t-elle en choisissant parmi les 8 variétés de tomates proposées sur un stand.
8h10, un cycliste trentenaire s’arrête pour acheter deux pommes et une poire. « C’est mon petit bonheur les jours où le marché est sur la plaine, acheter les fruits qui me serviront d’en-cas », admettra celui qui n’aura posé le pied au sol que 2-3 minutes le temps de faire ses achats.
« Venir au marché me donne des idées, il y a toujours des fruits ou des légumes auxquels je ne pense pas mais qui me font de l’œil », dira encore une cliente venue avec son panier à roulettes.
Tout le monde se connaît
Puis finalement c’est tout un petit monde qui se met en route. Arrivent les propriétaires de chien qui au détour d’une promenade s’arrête discuter avec les producteurs, les coureurs et coureuses à pied qui d’un geste de la main saluent ceux qu’ils croisent deux fois par semaine ou tout simplement ceux qui travaillent aux abords de la plaine.
Au final, personne ne se connaît vraiment mais tout le monde se salue, comme si ce marché présent le mardi et le vendredi à Plainpalais était devenu de manière tacite la réunion de tout un quartier. Une raison à cela, les prix pratiqués diffèrent forcément des grandes surfaces. Moins chers pour certains produits (comme les pommes de terre), plus cher pour les carottes (à modérer puisque ces carottes conservent leurs fanes à l’inverse des supermarchés).
Le marché est donc certes un lien quasi-direct entre producteurs et consommateurs mais est surtout le garant et le point de rendez-vous d’une vie de quartier unie.
Sébastien Telley