C’est une information de notre rédaction: le nombre d’étudiants en droit de l’Université de Genève qui prennent des stimulants pour réussir explose.
C’est ce qui ressort d’une enquête de l’Observatoire de la vie étudiante de l’Unige, publiée en avril. Selon cette étude unique en Suisse romande, les futurs juristes ont été deux fois plus nombreux l’année dernière à user souvent d’analeptiques qu’un an plus tôt. Au total, ils sont plus de 20% à consommer des produits excitants. Et la faculté de droit n’est pas un cas isolé. Psychologie, science de la société, Global Institute, médecine: plus d’un étudiant sur 5 là encore se dopent.
Marion, c’est son nom d’emprunt, a 22 ans. Elle est étudiante en première année de médecine. Ces chiffres, elle ne les connaissait pas. Mais elle n’est pas surprise, comme elle l’a confié à Andrea Oldereide.
[zoomsounds_player source="https://vod.infomaniak.com/redirect/mediaonecontactsa_2_vod/folder-40715/mp3-476/etudiantx_extrait1.mp3" artistname="Marion" songname="" config="skinwavewithcomments" playerid="" waveformbg="http://www.onefm.ch/player/wave_onefm.png" waveformprog="http://www.onefm.ch/player/wave_onefmprog.png" thumb="" autoplay="off" cue="on" enable_likes="off" enable_views="off"]
Le stress, la pression, la quantité de travail, le milieu social sont autant de facteurs pouvant inciter à la consommation. Le sujet est tabou: après avoir contacté plusieurs étudiants en droit, personne n’a souhaité nous répondre. Marion, elle, prend de la ritaline pour faire face. Un médicament très prisé des universitaires, malgré son prix: près de 86 francs la boîte de 30 comprimés. Ecoutez:
[zoomsounds_player source="https://vod.infomaniak.com/redirect/mediaonecontactsa_2_vod/folder-40715/mp3-476/etudiantx_extrait2.mp3" artistname="Marion" songname="" config="skinwavewithcomments" playerid="" waveformbg="http://www.onefm.ch/player/wave_onefm.png" waveformprog="http://www.onefm.ch/player/wave_onefmprog.png" thumb="" autoplay="off" cue="on" enable_likes="off" enable_views="off"]
L’usage de ritaline n’est pas addictif. Mais il n’est pas sans effets secondaires. Il coupe l’appétit, comme nous venons de l’entendre, mais pas seulement. Le docteur Nader Perroud est médecin adjoint au service du trouble de la régulation émotionnelle aux seins des HUG:
[zoomsounds_player source="https://vod.infomaniak.com/redirect/mediaonecontactsa_2_vod/folder-40715/mp3-476/dr_perroudextrait1.mp3" artistname="Docteur Perroud" songname="" config="skinwavewithcomments" playerid="" waveformbg="http://www.onefm.ch/player/wave_onefm.png" waveformprog="http://www.onefm.ch/player/wave_onefmprog.png" thumb="" autoplay="off" cue="on" enable_likes="off" enable_views="off"]
Relative bonne nouvelle, cette pratique de dopage cérébrale, à l’UNIGE, reste stable. En 2014, déjà, un étudiant sur cinq avait recours à des produits, pendant les examens. L’auteur de l’étude, Jean-François Stassen, collaborateur scientifique à l’Observatoire de la vie étudiante et Pierre Moiroud, le chef du Pôle Santé Social de l’Université de Genève, étaient les invités de Radio Lac Matin pour présenter les mesures prises afin de lutter contre cette pratique.
[zoomsounds_player source="https://vod.infomaniak.com/redirect/mediaonecontactsa_2_vod/folder-40743/mp3-476/radio-lac-matin-invite_18-05-03-07-37-00_aodradiolac.mp3" artistname="" songname="" config="skinwavewithcomments" playerid="" waveformbg="http://www.onefm.ch/player/wave_onefm.png" waveformprog="http://www.onefm.ch/player/wave_onefmprog.png" thumb="" autoplay="off" cue="on" enable_likes="off" enable_views="off"]
[zoomsounds_player source="https://vod.infomaniak.com/redirect/mediaonecontactsa_2_vod/folder-40743/mp3-476/radio-lac-matin-invite_18-05-03-07-51-00_aodradiolac.mp3" artistname="" songname="" config="skinwavewithcomments" playerid="" waveformbg="http://www.onefm.ch/player/wave_onefm.png" waveformprog="http://www.onefm.ch/player/wave_onefmprog.png" thumb="" autoplay="off" cue="on" enable_likes="off" enable_views="off"]
