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Coronavirus: 30 milliards de manque à gagner pour le trafic aérien

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[KEYSTONE/EPA/MRC ukit]

L’épidémie liée au nouveau coronavirus pourrait entraîner un manque à gagner total de près de 30 milliards de dollars (quasiment autant en francs) pour les compagnies aériennes en 2020, selon l’Association internationale du transport aérien (Iata), qui redoute la « première baisse mondiale » des réservations depuis 2008-2009.

Mesures de quarantaine, annulations de dessertes, chute du tourisme en Chine et du monde… 2020 « sera une année très difficile pour les compagnies aériennes », a prévenu jeudi le directeur général de l’Iata, Alexandre de Juniac.

Selon l’association, qui regroupe 290 compagnies aériennes, la baisse nette du nombre de passagers par rapport à 2019 pourrait être de 8,2% dans la région Asie-Pacifique cette année. De quoi entraîner « un manque à gagner de 27,8 milliards de dollars » pour les transporteurs de la région, indique-t-elle.

En ajoutant l’impact de la faible demande pour les vols des compagnies exerçant leurs activités dans le reste du monde, le manque à gagner global pourrait atteindre 29,3 milliards de dollars. Un revers pour un transport aérien mondial habitué à de fortes croissances et qui a généré 838 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2019.

« Nous entrons dans une période compliquée pour l’industrie mondiale du transport aérien. Arrêter la propagation du virus est la priorité absolue », souligne dans un communiqué Alexandre de Juniac, pour qui les gouvernements ont un « rôle important à jouer » dans cette crise.

L’association internationale redoute ainsi que le Covid-19 n’entraîne une baisse du nombre de réservations aériennes dans le monde, ce qui serait « une première » depuis la crise financière mondiale de 2008-2009.

Cette situation aura un impact financier sans doute « sévère » pour les compagnies « particulièrement exposées au marché chinois », prévient M. de Juniac.

L’Iata prévient toutefois que l’ampleur de l’impact de l’épidémie sur le secteur est difficile à anticiper à ce stade, car on ignore quelle sera son évolution, et si celle-ci sera ou non, comparable à celle du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2003. En outre, les Etats vont adapter leurs politiques budgétaires et monétaires pour atténuer cet impact.

Mais l’association souligne également que les conséquences pourraient être plus importantes, si jamais l’épidémie s’étendait davantage dans la région Asie-Pacifique: « l’impact sur les compagnies aériennes du reste du monde serait supérieur ».

« Décisions difficiles »

Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, British Airways, Air Canada, Lufthansa ou Delta, ont suspendu leurs vols vers la Chine continentale en raison de l’épidémie. Air France-KLM a d’ailleurs estimé jeudi entre 150 et 200 millions d’euros le manque à gagner dû à la suspension de ses vols, prévue jusqu’en avril.

Selon le cabinet OAG Aviation Worldwide, les compagnies chinoises ont réduit de 10,4 millions le nombre de sièges des vols intérieurs depuis le début de l’épidémie, contre environ 1,7 million de sièges pour les transporteurs étrangers.

« Les compagnies aériennes prennent des décisions difficiles pour réduire leurs capacités et, dans certains cas, des lignes. La baisse des coûts du carburant contribuera à compenser une partie des pertes de revenus » mais pas la totalité, a prévenu Alexandre de Juniac.

D’après l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence de l’ONU basée à Montréal, l’épidémie a d’ores et déjà entraîné une baisse de revenus de 4 à 5 milliards de dollars pour les compagnies aériennes mondiales. Les conséquences du Covid-19 pourraient dès lors être « plus importantes que celles causées par l’épidémie de Sras en 2003 ».

Selon l’Iata, l’épidémie de Sras avait engendré un manque à gagner de 6 milliards de dollars pour les compagnies aériennes asiatiques. Au plus fort de la crise, le trafic des compagnies d’Asie-Pacifique – foyer de cette maladie – avait chuté de près de 50%.

Pour l’association aérienne, tout n’est pas joué cependant pour le secteur aérien. « Nous ne savons pas encore exactement comment l’épidémie se développera ni si elle suivra le même profil que le SRAS ou non », prévient l’Iata, pour qui la baisse des prix du carburant pourrait « contribuer à compenser » les pertes de revenus.

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Coronavirus

France: Macron déclare la « guerre » et durcit le confinement

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(France Televisions via AP)

Le président français Emmanuel Macron a pris lundi une mesure inédite dans l’histoire récente de la France en annonçant une restriction sévère des déplacements de la population. Le pays « est en guerre » contre la pandémie du coronavirus, a-t-il martelé.

Le chef de l’Etat a aussi annoncé le report du second tour des élections municipales et la suspension de toutes les réformes dont celle des retraites, aussi emblématique que contestée.

« Jamais la France n’avait eu à prendre de telles décisions par temps de paix », a lancé le président dans sa seconde allocution solennelle en cinq jours, soulignant que « nul ne peut savoir » combien de temps allait durer l’épidémie.

Le dernier bilan fait état de 21 nouveaux décès (148 en tout) et 1200 nouveaux cas lundi, soit plus de 6600 en tout.

Sans prononcer le mot « confinement », qui était attendu, Emmanuel Macron a annoncé que les « déplacements seront fortement réduits pour 15 jours au moins » à partir de mardi à midi pour « limiter au maximum les contacts » et lutter contre l’expansion du coronavirus.

Sanctions

Il ne sera ainsi plus possible de « retrouver ses amis ou aller au parc », et « seuls doivent demeurer les transports absolument nécessaires », « pour se soigner », faire ses courses ou encore « aller au travail quand le travail à distance n’est pas possible », a détaillé le chef de l’Etat. « Toute infraction à ces règles sera sanctionnée », a-t-il averti, sans plus de détails.

« De fait, c’est bien un confinement », a précisé une source gouvernementale. « Sans confinement, on ne pourra mettre fin à l’épidémie », a insisté le ministre de la Santé Olivier Véran dans un tweet.

Appel à la solidarité

Emmanuel Macron a aussi appelé les Français contraints de rester chez eux à être solidaires entre voisins, à appeler leurs proches et à « inventer de nouvelles solidarités » et à retrouver « le sens de l’essentiel », par exemple pour lire des livres.

« Je vous demande d’être responsables tous ensemble et de ne céder à aucune panique », a-t-il ajouté. « La France vit un moment très difficile » et « il faudra nous adapter » mais « nous gagnerons », a-t-il lancé.

Emmanuel Macron a en outre annoncé le report du second tour des élections municipales, une décision qui « a fait l’objet d’un accord unanime » entre les partis. Il n’a cependant pas confirmé la date du 21 juin, proposée dans l’après-midi aux chefs de partis par le Premier ministre Edouard Philippe.

« Très inquiétante »

Emmanuel Macron a précisé qu’un projet de loi « permettant de répondre à l’urgence » serait présenté mercredi en Conseil des ministres, puis dès jeudi devant le Parlement.

Ces derniers jours, les experts médicaux n’ont cessé de s’alarmer de l’aggravation de la situation, qui « est très inquiétante » et « se détériore très vite », selon le directeur général de la Santé, le Pr Jérôme Salomon. « Le nombre de cas double désormais tous les trois jours », a-t-il souligné, insistant notamment sur les « centaines » de malades en réanimation et dont le pronostic vital est engagé.

Le chef de l’Etat a annoncé qu’un hôpital de campagne du service de santé des armées serait déployé « dans les jours à venir en Alsace » et que des masques seraient distribués dès mardi aux soignants des 25 départements les plus touchés.

La mesure de confinement limité intervient après une série d’autres décisions de plus en plus contraignantes prises ces derniers jours mais qui ont été jugées insuffisantes pour faire face à l’aggravation de la pandémie.

Le week-end a ainsi été marqué par l’annonce de la fermeture des lieux publics « non-essentiels », comme les restaurants, les bars et les commerces non-alimentaires. Elle s’ajoutait à celle des crèches, des écoles et des universités, annoncée jeudi par Emmanuel Macron au cours d’une première allocution télévisée.

« Pas de pénurie »

Pour éviter une multiplication des faillites, Emmanuel Macron a annoncé une garantie des prêts bancaires accordés aux entreprises à hauteur de 300 milliards d’euros, ainsi qu’un « dispositif exceptionnel de report de charges fiscales et sociales, de soutien ou report d’échéances bancaires et de garanties de l’Etat à hauteur de 300 milliards d’euros pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques ».

Les loyers et les factures d’eau, de gaz et d’électricité « devront être suspendus » pour les plus petites entreprises qui rencontrent « des difficultés », a-t-il également annoncé.

Sur le plan pratique, de nombreux parents français ont fait état, au premier jour de fermeture des écoles, de difficultés pour se connecter aux sites officiels en ligne destinés à faire la classe à la maison.

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L’Amérique du Sud également frappée par le Covid-19

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[Keystone/AP Photo/Ariana Cubillos]

La Colombie va fermer toutes ses frontières à partir de mardi et jusqu’au 30 mai pour combattre la propagation du coronavirus, a annoncé lundi le président Ivan Duque. De son côté, le président Nicolas Maduro a décrété lundi la mise en quarantaine de la totalité du Venezuela pour lutter contre le virus, qui a contaminé 33 personnes dans le pays jusqu’à présent.

« A partir de demain mardi (…), le Venezuela entrera en quarantaine sociale », a affirmé M. Maduro à la radio et à la télévision, en précisant que cette « mesure drastique nécessaire » s’appliquerait à « tout le pays ».

« J’ai pris la décision de fermer, à partir de minuit, toutes les frontières terrestres, maritimes et fluviales du pays, du 17 mars 2020 jusqu’au 30 mai prochain », a pour sa part tweeté le chef de l’Etat colombien.

Evasion massive au Brésil

Des centaines de prisonniers se sont évadés lundi de centres pénitentiaires dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est du Brésil) après la décision des autorités de suspendre les sorties temporaires de leur régime de semi-liberté pour éviter la propagation du Covid-19.

Des « actes d’insurbordination » étaient en cours dans au moins quatre prisons recourant à ce régime de semi-liberté, a annoncé le gouvernement de l’Etat pauliste.

Les autorités avaient décidé d’annuler la sortie prévue mardi « parce qu’elle concernait plus de 34’000 détenus en régime de semi-liberté et que, à leur retour, il y aurait un grand risque d’introduire et propager le coronavirus au sein d’une population vulnérable », a expliqué le secrétariat de l’Administration pénitentiaire de l’Etat de Sao Paulo, sans pouvoir donner « le nombre exact » des fugitifs.

Des médias, citant des sources policières, ont estimé qu’ils étaient « des centaines ». Ces prisonniers en semi-liberté ont le droit de sortir de leur cellule dans la journée pour aller travailler ou suivre des études, et peuvent faire ainsi jusqu’à cinq sorties par an, chacune de sept jours.

Le Brésil, pays de 210 millions d’habitants, dénombre jusqu’ici 234 cas de coronavirus, sans déplorer de décès, dont 152 dans l’Etat de Sao Paulo, le plus peuplé du pays.

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Suspension au dernier moment de la primaire démocrate dans l’Ohio

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[AP Photo/Tony Dejak]

Quelques heures à peine avant l’ouverture des bureaux de vote, le gouverneur de l’Ohio a annoncé le report de ses primaires présidentielles en citant l' »urgence sanitaire » à cause du coronavirus. Il s’agit d’une première dans la longue course à l’investiture démocrate dominée par Joe Biden face à Bernie Sanders.

Meetings en ligne, débat sans public et, maintenant, une élection reportée au dernier moment: la pandémie affecte profondément la campagne des deux candidats à l’investiture démocrate pour défier le républicain Donald Trump en novembre.

Le gouverneur républicain de l’Ohio Mike DeWine a affirmé sur Twitter, tard lundi soir, que voter en pleine crise de Covid-19 « forcerait les employés des bureaux de vote et les électeurs à se placer dans une situation inacceptable de danger ».

Dès lors, sa responsable des services de santé « va ordonner la fermeture des bureaux de vote pour urgence sanitaire », a-t-il précisé, prenant cette décision contre l’avis d’un juge. Ses équipes chercheront auprès de la justice le moyen de permettre aux électeurs de voter d’une autre façon.

Scrutins maintenus dans trois Etats

Le nombre de cas confirmés du coronavirus aux Etats-Unis a franchi lundi la barre des 4200 cas, dont plus de 70 morts.

Les scrutins prévus mardi dans trois autres Etats, -Arizona, Floride et Illinois- étaient eux maintenus avec des mesures de précaution renforcées. Donald Trump avait jugé plus tôt lundi « inutile » de reporter les primaires.

La Louisiane, la Géorgie et le Kentucky, qui devaient voter plus tard, ont d’ores et déjà reporté leurs scrutins à mai et à juin. D’autres Etats pourraient rapidement suivre.

Alors qu’il a déjà décroché plus de délégués, clé de l’investiture démocrate, l’ancien vice-président Joe Biden enregistre quelque vingt points d’avance dans les sondages nationaux sur son rival bien plus à gauche, le sénateur indépendant Bernie Sanders.

Report des primaires présidentielles « inutiles »

De son côté, le président américain Donald Trump a jugé lundi « inutile » de reporter les primaires présidentielles à cause du coronavirus. « Je laisse aux Etats le soin de décider, c’est une chose importante que de reporter une élection (…) mais je pense que les reporter est inutile », a déclaré Donald Trump depuis la Maison Blanche.

Peu après, le secrétaire d’Etat du Kentucky, chargé de l’organisation des élections dans cet Etat du centre, a annoncé qu’il repoussait les primaires, initialement prévues le 19 mai, jusqu’au 23 juin.

« Il pourrait y avoir d’autres changements mais il s’agit d’une première étape pour ménager du temps et protéger au mieux nos citoyens », a déclaré le républicain Michael Adams, en affirmant que le gouverneur démocrate du Kentucky soutenait également cette « décision difficile ».

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Le Japon commémore sobrement le tsunami de 2011

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[Keystone/Yohei Nishimura/Kyodo News via AP]

Le Japon commémorait sobrement mercredi le souvenir du grand tsunami du 11 mars 2011, qui a aussi entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima. L’épidémie de coronavirus a conduit à l’annulation des principales cérémonies publiques.

Le Premier ministre Shinzo Abe rendra hommage aux victimes de la catastrophe dans ses bureaux à Tokyo, et a demandé à la nation d’observer une minute de silence à 14h46 heure japonaise (peu avant 07h00 en Suisse), le moment précis où un terrible séisme sous-marin de magnitude 9.0 a frappé les régions du nord-est du pays, il y a neuf ans jour pour jour.

La télévision japonaise montrait des images de familles venues se recueillir mercredi matin dans plusieurs endroits de la préfecture de Miyagi, particulièrement touchée par la catastrophe, qui a fait au total environ 18’500 morts et disparus.

Le gouvernement japonais a préféré annuler la semaine dernière la grande cérémonie nationale qui a lieu chaque année à Tokyo depuis 2012 en présence de proches de victimes, de membres de la famille impériale, du Premier ministre, d’élus locaux, de diplomates.

« Prévenir la propagation »

« Au regard de la situation actuelle, nous nous devons de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir la propagation du virus sur notre sol, ainsi nous sommes arrivés à la conclusion que nous ne pouvions pas faire autrement que d’annuler la cérémonie », avait annoncé le Premier ministre dans un communiqué.

Il avait ensuite présenté ses condoléances aux familles des victimes et renouvelé sa promesse de mener à bien la reconstruction des régions sinistrées.

A la demande des autorités, de nombreux événements publics dans tout le pays (concerts, compétitions sportives, remises de diplômes, etc.) ont été annulés ou reportés, et les écoles ont été fermées, pour tenter d’enrayer la propagation du nouveau coronavirus, qui a contaminé 568 personnes et tué 12 personnes au Japon, selon un dernier bilan.

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USA: Joe Biden prend de l’avance et tend la main à son rival

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[Keystone/AP Photo/Matt Rourke]

Joe Biden a pris mardi un avantage déterminant dans les primaires démocrates. Il a dans la foulée tendu la main à son adversaire Bernie Sanders pour battre « ensemble » Donald Trump lors de la présidentielle de novembre aux Etats-Unis.

Mississippi, Missouri, Idaho, et surtout Michigan, une prise symbolique: l’ancien vice-président de Barack Obama a largement remporté au moins quatre des six Etats en jeu lors de ce « mini-Super Tuesday ». Les résultats ne permettaient pas encore de désigner un vainqueur dans le Dakota du Nord et l’Etat de Washington.

« Je tiens à remercier Bernie Sanders et ses partisans pour leur inlassable énergie et leur passion », a déclaré le champion du camp modéré à l’adresse du sénateur socialiste. « Nous avons le même but et ensemble, nous battrons Donald Trump, nous rassemblerons ce pays », a-t-il lancé dans un discours sobre, assurant incarner « le retour de l’âme de la nation ».

Silence de Bernie Sanders

Que va faire maintenant Bernie Sanders? La pression de l’establishment démocrate, qui redoute que ses idées très à gauche pour les Etats-Unis n’effraient les électeurs centristes, s’est immédiatement accentuée pour qu’il se retire au nom du rassemblement contre le président républicain.

Dans l’immédiat, le sénateur, rentré dans son fief du Vermont, a décidé de ne pas s’exprimer publiquement mardi soir, selon les médias américains. Un silence qui en dit long sur le dilemme de celui qui prône une « révolution politique » et a électrisé des foules souvent jeunes autour de ses promesses d’assurance-maladie universelle et d’études gratuites.

« Ne nous voilons pas la face, c’est une soirée difficile », a reconnu l’étoile montante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, soutien actif de « Bernie ». Une porte-parole de « Bernie » a elle donné rendez-vous au prochain débat télévisé, qui sera pour la première fois un face-à-face entre les deux candidats septuagénaires. « Dimanche, l’Amérique va enfin entendre Biden défendre ses idées, ou son absence d’idées », a ironisé Briahna Joy Gray.

« Deux faces d’une même pièce »

Joe Biden, 77 ans, grand favori depuis ses victoires des dix derniers jours et les ralliements en cascade d’ex-candidats modérés, a confirmé sa capacité à s’imposer très largement dans le Sud des Etats-Unis et auprès des Afro-Américains, un électorat-clé pour les démocrates. Mais aussi au-delà, dans un bastion industriel du Midwest comme le Michigan, que les démocrates espèrent ravir le 3 novembre à Donald Trump qui y avait remporté une victoire surprise en 2016.

Grâce à ses victoires très nettes, il a engrangé de nombreux délégués appelés à désigner, en juillet, le candidat démocrate à la Maison Blanche. Et son avance semble toujours plus difficile à rattraper pour « Bernie », 78 ans.

L’équipe de campagne de Donald Trump a elle assuré que les deux candidats étaient « les deux faces d’une même pièce » et qu’ils défendraient un projet « socialiste ».

Ralliements en cascade

A l’exception d’Elizabeth Warren qui n’a pas fait connaître sa préférence, les anciens grands candidats se sont ralliés à celui qui est désormais archifavori des primaires: Michael Bloomberg, Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Kamala Harris, Cory Booker ou encore Andrew Yang.

Conscient que son âge peut être un handicap, même si son adversaire est plus âgé que lui, Joe Biden s’est présenté comme un « pont » vers une nouvelle génération de dirigeants démocrates.

Tous les yeux étaient rivés sur le Michigan, gros pourvoyeur de délégués (125) qui désigneront, en juillet, le candidat démocrate pour la Maison Blanche. Il faut disposer de l’appui de 1991 délégués pour être nommé candidat démocrate et affronter le conservateur Donald Trump lors de l’élection présidentielle américaine le 03 novembre. A ce stade, 670 délégués se rangent derrière Joe Biden et 574 derrière Bernie Sanders, selon le décompte du New York Times.

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