Alexandre Carette, vous revenez aujourd’hui sur la situation en Indonésie suite au séisme et au tsunami qui se sont produit le 28 septembre dernier…
Et dont le bilan ne cesse de s’alourdir de jour en jour. Avec près de 2000 morts recensés et des milliers de personnes disparues. L’ONU évoque aussi 200 000 personnes qui ont besoin d’une aide humanitaire.
J’évoque aujourd’hui ce sujet car les Organisations internationales jouent un rôle très important dans l’acheminement de l’aide humanitaire dans la région. Et plus particulièrement les organisations qui se trouvent ici à Genève. Il y a bien sûr celles qui sont liées aux Nations Unies. Comme par exemple, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, l’OCHA, et l’Organisation mondiale de la santé. Mais il y a aussi les grandes organisations non gouvernementales qui travaillent dans l’aide d’urgence. Et la fédération internationale de la croix rouge et du croissant rouge qui a aussi son siège ici à Genève.
La ville est ainsi devenue une véritable plateforme de l’humanitaire. Ce qui permet d’apporter une assistance rapide et efficace à ceux qui en ont besoin.
Aujourd’hui, Toutes ces organisations coordonnent leurs efforts pour venir en aide aux sinistrés en Indonésie…
Oui par exemple, le Bureau de la coordination humanitaire, l’OCHA a élaboré un plan d’intervention sur place. Ce plan explique comment les différentes organisations humanitaires actives dans le pays vont apporter leur aide. Pour le dire autrement, on peut dire que l’OCHA gère la coordination de la plupart des organisations sur place, évidemment en étroite coopération avec les autorités indonésiennes.
L’Organisation mondiale de la santé évalue elle les dégâts dans les établissements de santé. Elle tente aussi de prévenir les maladies qui pourraient subvenir suite à ce type de catastrophe.
L’organisation internationale pour les migrations va s’occuper de l’acheminent en eau potable et va distribuer des kits d’abris d’urgence.
Et La Croix-Rouge est déjà sur le terrain. Elle s’occupe d’évaluer les besoins d’urgence de la population, et d’apporter une aide médicale. Et comme souvent dans ce type de catastrophes, elle a aussi en charge de renouer les liens familiaux et de tenter de trouver des informations sur les personnes disparues.
La difficulté est que toutes ces organisations travaillent dans l’urgence dans les mêmes zones. Elles doivent coopérer avec les autorités indonésiennes. D’où l’importance de la bonne coordination entre toutes les équipes.
Alexandre, pourquoi Genève est devenue ce qu’on pourrait appeler la capitale des affaires humanitaires ?
Il y a tout d’abord l’histoire qui explique cela. En 1863, un groupe de citoyen, dont Henri Dunant décide de créer le Comité internationale de la croix rouge à Genève. Il s’agit de la plus ancienne organisation humanitaire après l’Ordre de Malte dans l’histoire. Elle a joué un rôle attractif et a incité d’autres organisations actives dans l’aide humanitaire à venir s’installer au bord du lac Léman. Et évidemment, il y a les Nations Unies qui ont décidé de faire de Genève la capitale de l’aide humanitaire. C’est pourquoi la plupart des agences de l’ONU qui travaillent dans ce domaine ont leur siège ici à Genève.