Le pape François est arrivé dans les halles de Palexpo en voiture électrique. Accompagné de Monseigneur Morerod, il a été accueilli par les clameurs d’une foule enthousiaste et par un choeur de jeunes chanteurs romands.
Avant son arrivée, pendant cette journée particulière, les fidèles ont afflué petit à petit dans six hectares de halles afin de participer à la célébration de la messe. Malgré l’attente parfois longue pour ceux arrivés dès potron-minet, sourire et patience ont été de mise.
« On est arrivé à 11h00, on discute, on se confesse. C’est très paisible », a déclaré un père d’une famille franco-genevoise. L’entrée a été très facile, ajoute-t-il.
Grâce aux 50 portiques de sécurité, l’entrée s’est faite dans une certaine fluidité et dans une ambiance bon enfant. Les normes étaient pourtant drastiques, identiques à celles de l’aéroport, notamment contrôle aux rayons X des sacs et liquides interdits.
Quête pas autorisée
A l’entrée, des marmites ont permis de recueillir des dons pour le financement de la célébration. La quête n’est en effet pas autorisée pendant la messe, alors qu’un déficit de près d’un million est à prévoir. Dans un coin, un garde suisse s’est prêté de bonne grâce aux jeux des photos.
Vêtus de jaune, d’innombrables bénévoles, 300 au total, ont guidé le public dans les méandres de Palexpo. Dans la salle bien aérée et grande comme six terrains de football, une vingtaine de prêtres accueillaient des fidèles souhaitant se confesser.
300 lycéens
Des dames de Sion appartenant à une congrégation s’occupant de pauvres sont venues dès le matin et ont dîné. « C’est un très bon pape, je l’ai déjà vu à Rome », a raconté l’une d’elles. Sur un banc, deux hommes du Nord Vaudois sont là « pour le boulot ». Incognito, ils font partie d’un service de sécurité, glissent-ils.
Le lycée St-Michel d’Annecy au grand complet s’est rendu sur place avec ses quelque 300 élèves vêtus de vert et accompagnés de leurs professeurs et parents. « Nous sommes venus avec six bus. Les enfants ont joué, écouté de musique ou encore fait des mots croisés », raconte l’un des accompagnants.
Des selfies
Le public n’a pas manqué de prendre d’innombrables « selfies » avec la croix blanche stylisée ou encore l’estrade représentant la rade de Genève qui reprend l’idée de la pêche miraculeuse de Konrad Witz.
Les installations ont été montées en deux jours par une centaine de manutentionnaires. Cinquante poids lourds ont été nécessaires dont 20 uniquement pour les 40’000 sièges nécessaires, ce qui a représenté une gageure au vu des innombrables fêtes se déroulant en Suisse en cette fin de juin.
Source : ATS
Photo: (©KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)